L’accès aux soins n’est pas que géographique. Il est également financier. Or la hausse des dépassements d’honoraires empêche de nombreux français de pouvoir se faire soigner au tarif conventionné de la sécurité sociale. La prise en charge des dépassements d’honoraires est devenue une garantie indispensable dans les contrats de complémentaire santé, notamment pour les familles qui doivent consulter des spécialistes.
Pour information, les médecins qui pratiquent les tarifs conventionnés de la sécurité sociale exercent en secteur 1. Les médecins exerçant en secteur 2 peuvent fixer librement leurs honoraires. En contrepartie, ils doivent payer plus de charges.
En 2012, le contrat d’accès aux soins (CAS) était présenté comme une mesure phare pour lutter contre l’augmentation des dépassements d’honoraires.
Ce dispositif facultatif prévoyait un allègement des charges pour les médecins de secteur 2 (et ceux de secteur 1 qui pouvaient lors de leur installation choisir le secteur 2) qui s’engageaient à ne pas augmenter leur tarif moyen et à ne pas diminuer le nombre d’actes effectués sans dépassement d’honoraires.
Il s’agissait donc d’une mesure de gel des dépassements et non de recul. De plus, elle n’était pas obligatoire. Elle n’a donc pas eu l’effet escompté par le gouvernement.