Qu’est-ce que le taux d’effort ?
Le taux d’effort correspond à l’endettement maximal que peut supporter un foyer pour le remboursement d’un crédit. On parle aussi de taux d’endettement. Auparavant, les recommandations étaient que les mensualités de remboursement d’un crédit immobilier ne devaient pas dépasser 33 % des revenus du foyer.
Avec cette recommandation en date du 27 janvier 2021, le HCSF propose d’augmenter la capacité d’endettement des ménages à hauteur de 35 %.
Mais, alors que certaines banques ne prenaient pas en compte le montant des cotisations de l’assurance de prêt dans le calcul du taux d’endettement, le HCSF demande à ce que ces dernières soient désormais incluses dans le calcul du taux d’effort.
Pourquoi inclure l’assurance emprunteur dans le calcul du taux d’endettement ?
Plusieurs raisons ont pu motiver le HCSF à demander que les cotisations d’assurance de prêt jouent un rôle dans le calcul du taux d’endettement.
- La première est un souci d’équité et d’égalité entre les foyers. En effet, les pratiques des banques à ce sujet n’étaient pas homogènes. La recommandation du HCSF vise donc à mettre tous les futurs propriétaires sur un même pied d’égalité concernant leur capacité d’emprunt. Cela permet aussi d’assainir la concurrence entre les organismes bancaires.
- La seconde raison tient au fait que les taux actuels des crédits immobiliers sont assez bas. Cela a pour conséquence d’augmenter la part occupée par les cotisations d’assurance dans le coût mensuel d’un crédit. Ainsi, ne pas tenir compte de ces dernières pouvait conduire certains ménages à contracter un crédit avec un reste à vivre trop réduit. En effet, le montant des mensualités représentait 33 % de leurs revenus, somme à laquelle il fallait ensuite ajouter le montant des cotisations d’assurance. Le coût global du prêt était donc supérieur à 33 % des revenus du foyer.
Les autres recommandations du HCSF
Au sein de ce texte du 17 janvier 2021, le HCSF recommande de ne pas aller au-delà de 25 ans pour la durée de remboursement du prêt, également appelée maturité du crédit. Un délai supplémentaire de 2 ans, soit un endettement sur 27 ans, peut toutefois être envisagé lorsque l’entrée en jouissance du bien est différé de cette durée. On parle alors de différé d’amortissement.
Les crédits déjà souscrits n’entrent pas dans le champ d’application de cette recommandation, tout comme les rachats de crédits. Néanmoins, le HCSF enjoint les organismes bancaires à tenir compte de ces nouveaux éléments en cas de renégociation des contrats de prêt. L’objectif est de soulager les ménages en difficulté grâce à un calcul plus cohérent du taux d’endettement.