Qu’est-ce que le convention AERAS ?
Cette convention permet aux personnes qui présentent des risques trop importants selon les assureurs ou les organismes bancaires d’accéder à un prêt ou à une assurance. En effet, l’octroi d’un crédit immobilier est conditionné à la souscription d’une assurance de prêt. Or, les assureurs modulent leurs garanties et le montant des primes en fonction notamment du questionnaire médical que l’emprunteur doit remplir.
Si l’état de santé de ce dernier est considéré comme source de risques majeurs par l’assureur, ils pouvaient soit refuser de l’assurer soit appliquer des surprimes élevées avant la mise en place de la convention AERAS.
Depuis 2007, l’assureur a l’obligation lorsqu’il étudie une demande d’assurance qui ne remplit pas les conditions pour bénéficier d’un contrat standard en raison des réponses fournies dans le questionnaire médical d’enclencher la procédure pour l’octroi d’une convention AERAS. L’emprunteur n’a aucune démarche à effectuer.
- un montant emprunté égal ou inférieur à 320 000 € ;
- une durée d’emprunt qui permet le remboursement intégral du prêt avant les 70 ans de l’emprunteur.
L’octroi d’une convention AERAS ne signifie pas que l’emprunteur bénéficiera d’un contrat d’assurance standard. L’assureur pourra appliquer une surprime dont le montant est plafonné. Cependant, il existe une liste de pathologies pour lesquelles les assureurs n’ont pas le droit d’appliquer une surprime. Celle-ci a été enrichie de 5 nouvelles pathologies en juillet 2018.
Le dispositif AERAS permet également aux emprunteurs en rémission d’un cancer depuis 5 ou 10 ans de ne plus avoir à le mentionner dans les questionnaires médicaux.
La convention AERAS, un succès
Les chiffres communiqués par la FFA montrent que le dispositif AERAS fonctionne bien et remplit sa mission. Sur les 3,8 millions de demandes d’assurance formulées en 2017, 14 % d’entre elles provenaient de personnes présentant un risque aggravé de santé, soit plus de 500 000 dossiers. Moins de 5 % de ces demandes d’assurance ont reçu une réponse négative en raison de l’état de santé de l’emprunteur.
Parmi les dossiers ayant reçu une réponse positive, 72 % d’entre eux ont pu bénéficier d’une assurance sans surprime, contre 49 % en 2007. Les autres ont été soumis à une majoration des primes d’assurance.