La prise en charge actuelle des médicaments homéopathiques
Le remboursement des remèdes homéopathiques diffère selon leurs catégories. Il faut distinguer les médicaments homéopathiques à nom commun de ceux à nom de marque ainsi que des spécialités homéopathiques. En effet, seuls les médicaments homéopathiques à nom commun sont pris en charge par la sécurité sociale. Leur taux de remboursement est de 30 %.
Les médicaments homéopathiques à nom commun sont commercialisés sous leur nom scientifique sans aucune indication relative aux pathologies traitées ou à la posologie conseillée. C’est au médecin prescripteur de déterminer le dosage.
Il faut savoir qu’une souche homéopathique peut être utilisé dans le cadre de différentes pathologies. Elle peut aussi être combinée avec d’autres souches.
Les mutuelles spéciale médecines douces permettent de bénéficier d’une prise en charge accrue de ces médicaments homéopathiques. Il faut toutefois veiller à ce que l’homéopathie figure bien au sein de la liste des médecines alternatives prises en charge par la complémentaire santé.
Avec le déremboursement de l’homéopathie, le rôle des mutuelles médecines douces va donc se trouver renforcer pour les patients qui sont adeptes de ce type de traitement.
Un déremboursement en 2 étapes
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a expliqué que ce déremboursement ne se fera pas brutalement afin de laisser le temps aux patients et aux professionnels de santé d’adapter leurs habitudes à cette nouvelle mesure.
Le 1er janvier 2020, le taux de remboursement des médicaments homéopathiques à nom commun passera de 30 % à 15 %.
Le déremboursement sera total à compter du 1er janvier 2021.
Bien entendu, cette annonce a suscité de nombreux débats tant les tensions entre les pro et les anti homéopathie sont importantes. La tribune publiée en mars 2018 par 124 professionnels de santé compte actuellement plus de 3 000 signataires. Les échanges sont parfois vifs entre les deux camps, notamment sur les réseaux sociaux.
La Haute Autorité de la Santé a jugé que l’efficacité thérapeutique des médicaments d’homéopathie n’était pas prouvée et a ainsi émis un avis défavorable concernant le maintien du remboursement de ces derniers.