Avec une estimation de 4 millions de personnes âgées dépendantes en 2050 par l’INSEE, la question de la dépendance est clairement un enjeu prioritaire pour les prochaines années.Inclure une option dépendance dans la garantie invalidité
L’IPS dresse le constat que peu de personnes souscrivent une garantie dépendance en tant que telle. Or une telle assurance peut permettre d’anticiper les frais liés au maintien à domicile ou à l’hébergement dans un établissement spécialisé de type Ehpad. En effet, elle permet de bénéficier d’une rente ou d’un capital lorsque le niveau de perte d’autonomie couvert est atteint.
Afin que la garantie dépendance soit plus souvent souscrite, l’IPS propose de créer une option dépendance qui serait intégrée à chaque garantie invalidité. Cela permettrait en plus de couvrir à la fois la vie active de l’assuré et sa vie à la retraite.
En effet, comme le rappelle l’Institut de la protection sociale, les différentes garanties de prévoyance souscrites dans le cadre des contrats collectifs proposés par les employeurs cessent de produire leurs effets une fois que l’ancien salarié est en retraite.
Augmenter l’âge de départ à la retraite pour financer la dépendance
L’IPS estime que décaler l’âge de départ à la retraite à 65 ans permettrait de générer 10 milliards d’euros d’économie et ainsi financer en grande partie la question de la dépendance.
L’Institut de la protection sociale estime en effet que les fonds attribués à la 5ème branche de la sociale, à savoir la branche dépendance, créée en 2021, sont largement insuffisants pour financer les futures dépenses liées à la dépendance en raison du vieillissement massif de la population.
Porter l’âge de la retraite à 65 ans permettrait de collecter plus de charges et de verser plus tard les pensions et ainsi réaliser des économies supposées couvrir les besoins de financement de la dépendance selon l’IPS.
Prendre en compte la dépendance pour les travailleurs non salariés
L’Institut de la protection sociale attire également l’attention sur la faible couverture des travailleurs indépendants en matière de dépendance, et plus globalement de prévoyance. Pour y remédier, elle propose d’approfondir encore plus le dispositif Madelin.
Pour rappel, celui-ci permet aux travailleurs non salariés de déduire de leur revenu imposable le montant des cotisations versées dans le cadre d’un contrat éligible au dispositif Madelin (complémentaire santé, prévoyante et notamment assurance dépendance…).
L’IPS propose d’aller encore plus loin en mettant en place une déduction sociale des cotisations. Concrètement, les cotisations versées dans le cadre des contrats Madelin sont bien déductibles des revenus imposables mais pas des cotisations sociales. Or c’est le cas des cotisations payées par les employeurs pour les contrats de prévoyance souscrits pour leurs employés.
L’Institut de la protection sociale propose d’aligner les deux dispositifs afin de permettre aux travailleurs non salariés d’obtenir une meilleure couverture prévoyance.
