Quelles sont les règles qui encadrent le procédé funéraire de crémation ?
Si une personne désire opter pour la crémation, il est conseillé de faire part de cette volonté à ses proches de son vivant. Il est également possible de l’indiquer au sein de sa garantie obsèques, notamment si la personne opte pour un contrat en prestations, c’est-à-dire au sein duquel elle anticipe l’organisation de ses funérailles.
La mairie autorise la crémation sur présentation d’un document écrit signé soit du défunt soit de la personne en charge de l’organisation des funérailles. Dans tous les cas, même en l’absence de document écrit, les proches doivent respecter les volontés du défunt.
En l’absence d’indications de ce dernier, c’est à eux qui reviendra la décision.
La crémation doit se faire dans un délai de 24 heures au moins et de 6 jours ouvrables après la constatation du décès par un médecin. Dans certaines circonstances, le délai peut être allongé.
Les proches, ou le défunt s’il a souscrit une assurance obsèques, choisissent eux-mêmes l’entreprise de pompes funèbres. Généralement, cette dernière les accompagnera dans les démarches administratives pour l’organisation des funérailles. Elle peut même réaliser certaines formalités.
Après la crémation, les cendres du défunt sont recueillies dans une urne funéraire. Celle-ci est dotée d’une plaque qui doit mentionner l’identité du défunt ainsi que le nom du crématorium. Cette urne peut être conservée un an dans le crématorium. A l’issue de ce délai, les cendres sont ensuite dispersées dans un espace dédié dans le cimetière de la commune.
Si la famille récupère l’urne avant ce délai d’un an, elle peut
- soit inhumer l’urne dans une sépulture ;
- soit sceller l’urne sur un monument funéraire ;
- soit disperser les cendres dans l’espace de dispersion du cimetière ;
- soit déposer l’urne dans un colombarium ;
- soit disperser les cendres en pleine nature : cette action est soumise à une réglementation stricte (autorisée en pleine mer mais interdite dans la plupart des cours d’eau, interdite sur la voie publique et dans les lieux publics) et doit faire l’objet d’une déclaration à la mairie de la commune où le décès a été constaté ;
- soit inhumer dans une propriété privée : il n’est plus autorisé de conserver les cendres dans son domicile ou de les disperser dans son jardin.
Pourquoi choisir la crémation au lieu d’une inhumation ?
Il s’agit, bien entendu, d’une décision personnelle motivée par ses propres expériences et son appréhension de la mort. Certaines religions interdisent la crémation. Les personnes pratiquantes refuseront donc ce procédé funéraire
- le coût des concessions : celui-ci varie selon la commune dans laquelle le défunt est enterré et selon la durée de la concession (perpétuelle, cinquantenaire, trentenaire ou décennale). Mais, dans tous les cas, cela représente un coût majeur qui s’ajoute à celui occasionné par l’organisation des funérailles (cercueil, fleurs, pompes funèbres, etc.) ;
- des contraintes moindres pour les proches : ils n’ont pas à entretenir un monument funéraire en l’absence d’inhumation ;
- des motivations écologiques ;
- etc.