Une diminution des comportements à risques durant le confinement
Alors que de nombreux magazines titrent sur le fait que beaucoup de français ont pris du poids durant la période de confinement (en moyenne 3 kg pour un français sur trois), il semblerait que cette période d’isolement ait eu des conséquences assez positives sur les habitudes de santé des français.
Nombreux sont ceux qui ont découvert les joies du footing pour pouvoir sortir de chez eux le temps d’une activité physique. D’autres ont opté pour le yoga ou des exercices de relaxation à domicile, sans oublier également la hausse des ventes de matériel de cardio-fitness pour faire du sport à la maison.
Par ailleurs, la consommation d’alcool a eu tendance à baisser malgré les apéros réalisés en visio. En effet, la part de personnes ayant tendance à consommer régulièrement ou occasionnellement de l’alcool est passée de 57 % à 51 %. Cela s’explique notamment par le fait que la consommation d’alcool est souvent favorisée par des activités sociales et/ou festives comme des sorties entre amis, des repas de famille, etc. Il en est de même pour la consommation de tabac avec une baisse de 4 %.
Un bilan positif à nuancer
Ces chiffres montrent certes une baisse des comportements à risques mais ils doivent être relativisés. Les personnes qui n’ont pas diminué ces pratiques ont pu voir leurs habitudes se renforcer et augmenter. Ainsi, certains ont consommé de l’alcool quotidiennement. D’autres ont mangé moins sainement et privilégié les aliments gras et sucrés.
Les conséquences psychologiques de cette période d’isolement et d’enfermement n’ont pas encore été chiffrées. Il faudra attendre quelques temps pour connaitre l’incidence du confinement sur l’état psychologique des français. Il est probable de s’attendre à une hausse des consultations chez les psychologues dans les mois qui viennent.
Par ailleurs, les bénéficies de ces nouvelles habitudes de santé risquent d’être contrebalancés par les conséquences liées à la diminution des consultations médicales. Le recours à la téléconsultation n’a pas permis de maintenir une activité stable chez les professionnels de santé qui craignent des interruptions de traitement ainsi que des retards dans les diagnostics avec des conséquences qui peuvent être relativement graves.