Les conséquences du travail de nuit et des horaires fractionnés sur la santé
Le corps humain est conçu pour être actif le jour et se reposer la nuit.
Le fait de travailler durant la période nocturne ou en décalage provoque inéluctablement un dérèglement de l’horloge biologique. Cela peut s’expliquer par une exposition insuffisante à la lumière naturelle du soleil et une perturbation des cycles du sommeil.
Le travail de nuit ainsi que le travail posté et les horaires fractionnés sont considérés comme des facteurs favorisant
- l’obésité ;
- la fatigue chronique ;
- le diabète ;
- l’hypertension ;
- l'absentéisme ;
- certains cancers (notamment le cancer du sein).
D’autres troubles peuvent également être associés à ces rythmes de travail décalés comme le stress, l’irritabilité, les troubles de la mémoire, les difficultés à se concentrer.
La prise en charge de ces pathologies ne relève pas toujours de la maladie professionnelle. Le rôle des mutuelles d’entreprise est donc essentiel pour garantir aux salariés l’accès aux soins dont ils ont besoin.
Les propositions de l’INRS pour limiter l’incidence du travail de nuit sur la santé
L’INRS s’appuie sur des mesures prises dans certains secteurs professionnels ainsi que sur l’équilibre à atteindre entre les impératifs économiques, les services d’utilité publique et la santé des travailleurs pour proposer quelques aménagements dans la mise en place du temps de travail. En effet, certains secteurs ne peuvent pas fonctionner sans le travail de nuit. C’est le cas notamment du milieu hospitalier. Certaines entreprises sont également contraintes de faire tourner leurs machines 24 heures sur 24 pour qu’elles soient rentables.
Il n’est donc pas question de supprimer le travail de nuit ou les horaires fractionnés mais de mieux penser ce mode de travail. Par exemple, de plus en plus d’entreprises de nettoyage délaissent le travail de nuit et assurent cette prestation en journée.
Des théâtres ont avancé les heures de représentation afin que les équipes aient fini de démonter le décor avant minuit.
Parmi les différentes préconisations de l’INRS, on peut citer
- limiter les prises de poste avant 6 heures du matin ;
- assurer des temps de transmission assez longs entre les équipes de jour et de nuit ;
- placer les tâches qui demandent le plus de vigilance en début de service ;
- ne pas faire travailler un salarié plus de 8 heures consécutives ;