Une augmentation des renouvellements pour les patients atteints de maladies chroniques
Dès les premiers jours du confinement, il semblerait que de nombreuses personnes ayant un traitement régulier à prendre aient anticipé des éventuelles ruptures de stock. Elles se sont donc rendues en officine pour renouveler leur prescription même si elles n’avaient pas fini les boites déjà délivrées.
Il est vrai que ces patients atteints d’affection longue durée doivent parfois faire face à de pénuries provisoires en période normale. Il est donc tout à fait légitime qu’ils aient choisi d’anticiper et de se constituer des stocks suffisants pour la durée du confinement.
Une diminution des produits nécessaires aux actes et aux soins médicaux
Les pharmaciens ont constaté une baisse des prescriptions de médicaments qui est la conséquence logique de la diminution des consultations médicales durant le confinement.
Les pharmaciens ont également remarqué que les produits habituellement utilisés pour les soins et dont l’administration nécessite le recours à un professionnel de santé ont également été moins demandés.
C’est notamment le cas des injections intraoculaires nécessaires au traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge et de l’œdème maculaire diabétique.
Les officines de pharmacie ont aussi délivré moins de vaccins que les autres années à la même période. Les professionnels de santé rappellent pourtant qu’il est indispensable de suivre le calendrier vaccinal malgré l’épidémie en cours. Les cabinets médicaux ont mis en place des procédures pour recevoir les patients non-Covid en toute sécurité et réduire le risque de contamination.
Autres produits concernés par une baisse de délivrance : les produits nécessaires à certains examens comme ceux à injecter pour les scanners ou à ingérer pour les coloscopies par exemple. Cela s’explique par le report d’examens jugés non urgents.
Une automédication impactée par les préconisations liées au Covid-19
Alors que les anti-inflammatoires ont vu leur demande chuter en raison des contre-indications dont ils font l’objet durant cette épidémie de Covid-19, le paracétamol a été pris d’assaut par un grand nombre de français. Sa vente a donc dû être limitée à une boite par personne (2 en cas de fièvre).