Les contraceptifs hormonaux
La majorité des moyens mis à disposition des femmes pour maîtriser leur contraception sont hormonaux. Ils vont mettre en sommeil le cycle de production hormonale en diffusant dans l’organisme des hormones identiques à celles produites par les ovaires.
Les contraceptifs hormonaux sont parmi les plus efficaces pour empêcher une grossesse non-désirée. Mais ils ne conviennent pas à toutes les femmes.
La pilule
Il existe deux types de pilules contraceptives
- Les pilules progestatives qui ne contiennent qu’une hormone en faible quantité : celles qui contiennent du désogestrel suppriment généralement l’ovulation. Les femmes n’ont alors plus leurs règles. Celles qui contiennent du lévonorgestrel agissent principalement en épaississant les sécrétions vaginales. Il arrive qu’elles suppriment également l’ovulation chez certaines femmes.
- Les pilules combinées qui contiennent à la fois un progestatif et un estrogène. On parle alors de pilules de deuxième, troisième ou quatrième génération en fonction des hormones entrant dans leur composition. Ces pilules vont supprimer l’ovulation. Si elles sont prises en continu, la femme n’aura alors plus ses menstruations. Par contre, un arrêt de la prise toutes les 3 semaines provoquera un saignement.
Pour être efficaces, il faut que la pilule soit prise à heures fixes. Il est possible de différer légèrement la prise de 3 heures maximum pour une pilule progestative et de 12 heures maximum pour une pilule combinée.
Le principal inconvénient de la pilule pour maitriser sa contraception est le risque d’oubli qui rend alors la protection contre une grossesse non désirée inefficace. Il convient alors de mettre une alarme sur son téléphone pour ne pas oublier de la prendre.
Toutes les pilules contraceptives ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie. Lors de leur prescription, votre médecin doit vous en informer. Néanmoins, de nombreuses complémentaires santé prennent en charge ces dispositifs de contraception.
Le stérilet hormonal
Les dispositifs intra-utérins sont très efficaces en termes de contraception. Ils sont posés par un professionnel de la santé et ne nécessitent pas d’autres manipulations. Il n’y a pas de risque d’oubli comme avec la pilule.
Le stérilet hormonal contient une hormone (le lévonorgestrel) qu’il diffuse en continu et en petite quantité dans l’organisme. Les effets sont alors similaires aux pilules progestatives.
Contrairement à une idée reçue, les dispositifs intra-utérins ne sont pas réservés aux femmes ayant déjà eu des enfants.
Le stérilet est pris en charge par l’Assurance maladie.
Le patch contraceptif
Ce moyen de contraception assure une protection continue durant 4 semaines. Il se présente sous la forme d’un patch que l’on colle soit sur le ventre, les épaules ou le bas du dos pendant 3 semaines. Il va alors diffuser des hormones (un estradiol et un progestatif) en continu dans l’organisme.
Si le patch se décolle, il faut le remplacer dans les 24 heures pour continuer à être protégé.
La sécurité sociale ne rembourse pas les patchs contraceptifs. Mais certaines mutuelles les intègrent dans leurs garanties.
L’implant
De la taille d’une allumette, l’implant offre une protection continue pendant 3 ans. Il est possible de l’enlever à tout moment. L’insertion et l’enlèvement se fait après l’application d’une crème anesthésique.
Durant la période où il sera posé, il va diffuser des hormones progestatives et supprimer l’ovulation.
Les implants contraceptifs sont remboursés par la sécurité sociale.
L’anneau vaginal
L’anneau vaginal protège des grossesses non désirées pendant 4 semaines. Il s’insère au fond du vagin et diffuse une combinaison d’hormones. Il se retire au bout de 3 semaines. Des saignements apparaissent la 4ème semaine.
Théoriquement, il est aussi efficace qu’une pilule combinée. Cependant des erreurs d’utilisation peuvent réduire son efficacité à 91 % (au lieu de 99 %). En effet, il peut être expulsé après un rapport. Il convient alors de le remettre dans les 3 heures. Mais le risque le plus grand est d’oublier de le remettre après la semaine d’arrêt.
Il n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.
Les autres moyens de contraception
Un nombre de plus en plus important de femmes refusent des contraceptifs hormonaux et recherchent des solutions qui ne diffusent pas d’hormones dans le corps. Certaines sont très efficaces. D’autres non.
Le stérilet en cuivre
C’est le dispositif de contraception non hormonal le plus efficace (si on ne prend pas en compte la stérilisation). La présence de cuivre va rendre les spermatozoïdes inactifs et leur enlever tout pouvoir de fécondation.
Il est efficace dès le premier jour de pose.
Il est remboursé par la sécurité sociale.
Les préservatifs
Les préservatifs masculins et féminins sont surtout utilisés comme méthodes de protection contre les infections et les maladies sexuellement transmissibles. Il est conseillé de les utiliser en association avec un autre dispositif de contraception afin d’éviter tout risque de grossesse non désirée. En effet, le préservatif féminin demande un peu de pratique pour qu’il soit correctement posé. Quant au préservatif masculin, il nécessite un retrait immédiat du partenaire après l’éjaculation pour éviter qu’il ne glisse et laisse échapper des spermatozoïdes.
Le diaphragme
Il se pose juste avant le rapport sexuel et doit être conservé entre 8 et 24 heures après celui-ci. La pose peut avoir lieu dans un délai de 2 heures avant le rapport.
Son efficacité est renforcé par l’utilisation de spermicides.
Il peut être réutilisé. Il est pris en charge par l’Assurance maladie.
Les spermicides
Ils se présentent soit sous la forme d’une ovule ou d’une crème. Pour être efficace, l’ovule doit fondre au fond du vagin. Il faut donc compter 10 minutes avant d’être protégés. Leur action perdure pendant 60 minutes pour les ovules et 8 heures pour les crèmes.
Il est conseillé de les utiliser en association avec un autre dispositif de contraception comme un diaphragme, un préservatif ou une cape cervicale.
La cape cervicale
La cape cervicale s’utilise comme un diaphragme. Cependant, il apparait que son efficacité est amoindrie pour les femmes qui ont déjà eu un enfant car elle couvre moins bien le col de l’utérus.
Les méthodes naturelles
Le retrait, l’abstinence périodique, la méthode des températures (etc.) ne sont pas des méthodes suffisamment efficaces pour maitriser sa contraception.