Un meilleur taux de couverture des salariés
Depuis la généralisation des contrats collectifs de groupe en matière d’assurance santé pour les salariés, 84 % des entreprises proposent une mutuelle obligatoire à leurs employés. En effet, la loi ANI a mis en place des exceptions à l’obligation de souscrire une complémentaire santé pour son personnel. Sont notamment concernés par ces exceptions les particuliers employeurs. Il existe également des dispenses d’adhésion à la mutuelle d’entreprise pour certains salariés.
En tout, 82 % des salariés sont aujourd’hui couverts par une mutuelle d’entreprise obligatoire. La loi ANI a donc bien eu une incidence positive sur le taux de couverture des employés. Avant cette réforme, seuls 60 % des salariés bénéficiaient d’une telle protection.
Cet avantage était surtout proposé par des grands groupes. Le changement concerne donc principalement les salariés des TPE et des PME, et notamment les entreprises de moins de 5 salariés.
Ces dernières sont deux fois plus nombreuses à proposer un contrat d’assurance santé collectif bien qu’elles puissent, dans certains cas, bénéficier de dérogation au regard du faible volume de leur effectif.
Une participation de l’employeur variable selon la taille de l’entreprise
La loi ANI impose à l’employeur de participer à hauteur de 50 % au moins au paiement des cotisations d’assurance santé. Bien entendu, il peut proposer une prise en charge supérieure. C’est d’ailleurs souvent le cas puisque le taux de participation moyen est de 58 %.
Dans ce domaine, on observe une certaine hétérogénéité parmi les employeurs. Alors que les dirigeants des TPE et des grandes entreprises sont nombreux à offrir une participation d’une moyenne de 60 %, les employeurs des PME optent généralement pour un taux de participation plus faible. En effet, il est en moyenne de 55 %.
Les entreprises qui proposaient déjà une couverture santé pour l’ensemble de leur personnel ont également dû se mettre en conformité avec les nouvelles exigences du législateur et revoir les garanties incluses dans la mutuelle d’entreprise.
Le législateur impose qu’il s’agisse d’un contrat responsable et qu’un panier de garanties minimales soit respecté.