En France, seuls 5% des animaux domestiques sont couverts par une assurance santé animale. Quand on compare ce chiffre avec celui de la Suède qui affiche 80 % de couverture ou même avec celui du Royaume-Uni, à savoir 25%, on comprend que le marché français n’a pas encore réussi à se développer.Qu’est-ce qu’une mutuelle pour animaux de compagnie ?
Une assurance santé animale est un type de police d'assurance qui aide les propriétaires d'animaux à couvrir le coût des soins vétérinaires pour leurs compagnons. Ce type d'assurance permet d’anticiper les frais vétérinaires dont aura besoin leur animal de compagnie durant toute sa vie.
Les garanties peuvent porter sur les consultations vétérinaires pour des examens de routine, les vaccinations, les soins d'urgence, les interventions chirurgicales, etc. Le montant du remboursement et le niveau de couverture varient en fonction de la formule choisie. Il est donc important d'examiner attentivement les garanties avant de souscrire une assurance santé pour son compagnon.
Les mutuelles pour chiens et pour chats sont les contrats les plus souscrits dans ce secteur. Mais il existe également des mutuelles spécialisées dans les NAC (nouveaux animaux de compagnie).
Pourquoi souscrire une mutuelle pour son animal domestiques ?
La souscription d’une mutuelle pour animal présente de nombreux avantages. Il est possible de souscrire un tel contrat pour les raisons suivantes :
- pour bénéficier d’une tranquillité d'esprit : les propriétaires d'animaux savent qu'ils peuvent fournir les meilleurs soins à leurs compagnons sans se soucier du coût (en fonction, bien évidemment, des garanties souscrites) ;
- pour éviter les décisions difficiles concernant la santé de son animal en raison de contraintes financières ;
- pour être remboursé en cas d’accident nécessitant des soins onéreux.
Les leviers à actionner pour développer les mutuelles pour animaux en France
Une meilleure information des propriétaires d’animaux
Lorsqu’ils adoptent un animal, les propriétaires pensent au coût des vaccins, de la stérilisation et de l’identification. Mais ils ont tendance à oublier que, comme les humains, les animaux peuvent souffrir de problèmes de santé plus ou moins importants ou être victimes d’un accident.
Or il n’y pas d’assurance maladie obligatoire comme pour les humains. Le moindre frais vétérinaire est en totalité à la charge des propriétaires. Ces derniers s’en rendent compte le plus souvent trop tard, c’est-à-dire lorsque leur animal tombe malade ou est victime d’un accident.
C’est souvent à ce moment-là qu’ils souhaitent souscrire une mutuelle pour animaux. Mais cette souscription perd de sa pertinence puisque les maladies déjà diagnostiquées sont généralement exclues des garanties.
Une meilleure information sur les garanties
L’exclusion des maladies déjà diagnostiquées est peu connue par les propriétaires qui attendent le moment où ils ont besoin d’une assurance pour en souscrire une.
Il est également important d’apporter une meilleure information sur l’étendue des garanties. Par exemple, certaines offres distinguent les frais liés à une maladie et ceux liés à un accident. Certains organismes ont d’ailleurs choisi de proposer des offres centrées uniquement sur le risque accident afin de réduire le montant des cotisations qui peut être un frein pour les particuliers.
Mais il est essentiel que ces exclusions de garanties soient clairement lisibles. En effet, il est reconnu que les Français ne lisent pas les contrats d’assurance et ont donc une vision erronée des garanties qu’ils pensent avoir souscrites.
Une réduction des cotisations
L’un des problèmes majeurs de l’assurance santé pour animale consiste dans le fait que les propriétaires d’animaux la considèrent souvent comme un produit onéreux dont ils ne sont pas certains d’avoir l’utilité.
Il peut alors être pertinent de proposer des offres d’entrée de gamme sans aucun superflu afin de pouvoir proposer des cotisations moins élevées et ainsi faire entrer l’assurance animale dans le quotidien des propriétaires d’animaux.
Cela peut consister en des offres ne remboursant que les frais liés aux accidents, les soins courants et ceux occasionnés par une maladie restant à la charge du propriétaire. A l’inverse, cela peut être une mutuelle ne couvrant que les frais courants. Mais ce dernier schéma est moins avantageux.
On sait que les frais vétérinaires élevés concernent généralement les opérations rendues nécessaires par un accident ou les maladies chroniques.
La mise en place du tiers payant
Ne pas avoir à avancer les frais peut également être un levier intéressant pour amener les propriétaires vers l’assurance animale. Mais plusieurs problèmes pratiques se posent. Chaque mutuelle a ses propres garanties. Un reste à charge sera généralement toujours facturé au propriétaire.
Toutefois, certains organismes réfléchissent à des solutions hybrides. Cela peut être un accord préalable qui permet de savoir le montant pris en charge par la mutuelle. D’autres préfèrent garantir un remboursement sous 48 heures.
Aujourd’hui, le secteur de l’assurance animale ne demande qu’à se développer. De nouveaux acteurs arrivent et incitent les anciens à repenser leurs offres, ce qui peut permettre à la France de rattraper son retard par rapport à ses voisins européens.
