Fin décembre 2017, la Stratégie nationale de Santé 2018-2022 a été adoptée par le gouvernement. Elle fixe la politique de santé du pays pour les 5 années à venir.Le sevrage tabagique
Il s’agit de la mesure qui a été le plus relayée par les médias.
Il est vrai que le tabac est la première cause de mortalité évitable en France. Il serait notamment à l’origine de 90% des cancers du poumon.
Actuellement, la prise en charge des dispositifs de sevrage tabagique se matérialise par un forfait annuel de 150 €. Le plus souvent, les mutuelles proposent un forfait complémentaire dans le cadre de leurs garanties prévention santé.
Le plan Priorité Prévention prévoit de soumettre le remboursement des dispositifs de sevrage tabagique aux modalités classiques de prise en charge des prescriptions médicale, soit un remboursement à hauteur de 65%. Cette prise en charge sera complétée par les mutuelles dans le cadre du fonctionnement habituel des assurances santé.
La grossesse
La grossesse est un moment particulier dans la vie d’une femme.
La politique de santé mise en place par le gouvernement vise à renforcer les messages de prévention sur les effets nocifs de l’alcool et du tabac sur les fœtus.
Une information particulière sera également mise en place pour avertir les femmes enceintes sur la présence et les effets des perturbateurs endocriniens, et plus généralement des polluants chimiques.
Une supplémentation en vitamine B9 sera également généralisée pour les femmes enceintes ou en désir de maternité. Cette mesure vise à réduire les cas de malformations de la moëlle épinière.
Les comportements à risque
Le tabagisme n’est pas le seul comportement à risques visé par le plan Priorité Prévention. L’alcool et la drogue sont également au cœur des mesures dédiées aux 18-25 ans.
Un accompagnement personnalisé devra automatiquement être proposé à tout jeune admis aux urgences ou hospitalisé à la suite d’un épisode d’alcoolisation massive. L’objectif est d’agir avant qu’un état de dépendance soit caractérisé.
Parmi les autres comportements à risques, les rapports sexuels non protégés ont vu leur nombre augmenter. Un "PASS Préservatifs" sera donc expérimenté dans certaines régions pour réduire le développement des infections sexuellement transmissibles.
Le dépistage
La prévention santé passe par un meilleur dépistage des pathologies les plus graves. L’hépatite C et le cancer du col de l’utérus seront donc au cœur d’un plan de dépistage systématique pour les populations à risque, comme c’est déjà le cas pour le cancer du sein et celui du colon.
La perte d’autonomie
La dépendance des personnes âgées est un problème majeur de santé publique.
Un investissement important sera réalisé pour améliorer la prise en charge des résidents d’EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Par ailleurs, un bilan de santé sera effectué lors du départ à la retraite.
Enfin, des mesures seront prises pour réduire l’isolement de certains seniors afin qu’ils puissent bénéficier pleinement des services auxquels ils ont droit.
