Faire du maintien à domicile une priorité
La Mutualité française constate qu’en Europe, seulement 32 % des personnes dépendantes résident dans un établissement spécialisé. Or en France, cette moyenne monte à 41 % alors que les résultats de la consultation nationale lancée fin 2018 montrent que les français sont une majorité à préférer bénéficier d’un maintien à domicile.
Afin de mettre le maintien à domicile au centre du dispositif, la Mutualité française propose de diversifier l’offre d’accompagnement et notamment de conférer aux Ehpad un rôle de pivot dans l’accès aux soins. Ces établissements agiraient comme une plateforme gériatrique de premier recours.
L’un des obstacles au maintien à domicile est souvent la difficulté à accéder à une offre de soins complète et adaptée aux besoins spécifiques des personnes âgées. Les Ehpad serviraient également de relai pour préparer le retour au domicile après une hospitalisation.
Réduire le coût de la dépendance
La Mutualité française pointe également le coût important des Ehpad et souligne que le reste à charge en France est le plus élevé d’Europe. On estime qu’une personne dépendante se trouve face à un reste à charge de près de 2 000 € par mois. Or toutes les personnes âgées n’ont pas souscrit d’assurance dépendance ou ne bénéficient pas de revenus ou d’un capital suffisants.
Elle estime que la prise en charge de la dépendance doit résulter d’un effort de solidarité nationale et collective. Il faut également rappeler que la Mutualité française s’est exprimée, à plusieurs reprises, en faveur de la création d’une 5ème branche de la sécurité sociale.
Accorder une meilleure reconnaissance aux aidants
Accompagner une personne dépendante demande de l’énergie et peut être usant d’un point de vue émotionnel. La Mutualité française propose une meilleure prise en compte des besoins des aidants. Cela peut se concrétiser par la mise en place de solutions de remplacement pour leur permettre de s’accorder des congés.
Cela se traduit également par une aide psychologique et un accompagnement dans les démarches administratives.
Mieux aménager les habitats
La Mutualité française fait le constat suivant : les personnes âgées présentent des risques élevés de faire une chute. Or les conséquences d’un tel accident peuvent être dramatiques avec l’âge et rendre ensuite impossible le maintien à domicile. Elle propose donc de prendre le problème en amont en favorisant l’émergence et le développement d’habitats adaptés et connectés.