Privilégier le maintien à domicile et les solutions alternatives au placement en Ehpad
Par solution domiciliaire, il fait comprendre toutes les hypothèses qui permettent à la personne âgée de continuer à résider dans une structure individuelle. Cela peut prendre la forme classique du maintien à domicile. Mais cette solution souffre de certaines limites. C’est pourquoi des solutions alternatives sont développées comme l’accueil familial et l’habitat inclusif. Ces dernières devraient être incluses dans le projet de loi Générations Solidaires.
Le maintien à domicile
Aujourd’hui, le dispositif de maintien à domicile peut s’avérer complexe à mettre en place face à la diversité des acteurs. Le projet de loi envisagerait de créer un service autonomie qui serait une sorte de guichet unique regroupant:
- les Saad (Service d’aide et d’accompagnement à domicile) qui sont en charge des tâches telles que le ménage, l’aide à la toilette, au repas ;
- les Ssiad (Service de soins infirmiers à domicile) ;
- les Spasad (Service polyvalent de soins et d’aide à domicile) qui sont des structures mixtes qui regroupent les interventions des aides à domicile et des soins infirmier à domicile.
Il n’est pas toujours évident pour la personne âgée en perte d’autonomie ou pour ses proches de s’y retrouver. La création d’un guichet unique leur permettrait d’avoir un seul interlocuteur en face d’eux et de n’effectuer qu’une fois les démarches au lieu de les répéter auprès de chaque structure.
Le maintien à domicile suppose également un aménagement du lieu de résidence du senior en perte d’autonomie. Tout cela a un coût malgré la prise en charge de certains équipements.
L’accueil familial
L’accueil familial est une solution encore méconnue par une grande partie de la population. Son nom peut prêter à confusion. Il ne s’agit pas de l’accueil de la personne âgée dépendante par ses proches. Le senior en perte d’autonomie est accueilli au sein d’une famille ayant reçue un agrément de la part des services départementaux. La personne âgée vit dans leur domicile et dispose d’une chambre individuelle et d’un accès aux parties communes. Cette solution lui permet de ne pas être isolée, de bénéficier d’une aide dans les gestes de la vie de tous les jours et de participer au quotidien de la famille.
L’accueil familial peut être temporaire (congés d’un proche aidant ou sortie d’hospitalisation), partiel (à la journée, 2 ou 3 jours par semaine, une semaine par mois) ou permanent.
L’habitat inclusif
Un habitat inclusif est un bâtiment au sein duquel plusieurs personnes en perte d’autonomie vivent. Elles ont chacune leur logement mais profitent d’espaces communs et de services adaptés.
Le projet de loi vise à rendre possible la colocation ou la sous-location d’une partie de ce logement à des jeunes de moins de 30 ans pour favoriser la cohabitation intergénérationnelle et ainsi permettre aux personnes dépendantes de conserver une certaine autonomie.