La maladie de Parkinson : une affection neurodégénérative complexe
La maladie de Parkinson est causée par la dégénérescence des neurones dopaminergiques dans la substantia nigra, une région du cerveau impliquée dans le contrôle des mouvements.
Quels sont les symptômes et les premiers signes d'un syndrome parkinsonien ?
La diminution de la dopamine entraîne des symptômes moteurs chez les patients tels que des tremblements, une rigidité musculaire et une lenteur des mouvements.
Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson incluent des troubles cognitifs, des troubles du sommeil et des troubles de l'humeur.
Une perte auditive sévère, cause ou facteur de risques de Parkinson ?
Réalisée par des chercheurs de l'Oregon Health and Science University, l'étude a porté sur un panel de plus de 3,6 millions d'anciens combattants américains, suivis en moyenne pendant 7 ans et demi. Cette vaste enquête épidémiologique a mis en lumière un lien sans équivoque entre la perte auditive et la probabilité de développer la maladie de Parkinson.
Il en ressort que toute perte auditive, même minime, augmente ce risque. Plus le trouble est sévère, plus le danger s'accroît.
Concrètement, sur 10 000 personnes suivies pendant 10 ans, on recense 6 cas supplémentaires de maladie de Parkinson chez les malentendants légers par rapport aux normo-entendants. Ce chiffre grimpe à 16 chez ceux présentant une perte auditive modérée à sévère.
C'est un constat alarmant à l'heure où près d'un senior sur deux est concerné par une perte d'audition.
Quelles hypothèses pour expliquer le lien entre perte auditive - Parkinson chez les personnes atteintes ?
Plusieurs mécanismes pourraient expliquer ce lien. On sait que la perte auditive a un impact délétère sur les fonctions cognitives :
- en favorisant l'isolement social,
- en mobilisant une énergie cognitive importante pour décoder les sons,
- en perturbant la mémorisation des informations entendues.
Les appareils auditifs, un bouclier contre la maladie de Parkinson ?
L'étude montre également le rôle prometteur des aides auditives. En effet, chez les sujets ayant bénéficié d'une correction auditive dans les 2 ans suivant le diagnostic, le sur-risque de maladie de Parkinson diminue drastiquement.
Le port d'appareils auditifs opèrerait comme un bouclier protecteur pour le cerveau des patients, restaurant ses capacités de résilience face aux processus neurodégénératifs.
C'est un effet qui n'est pas totalement méconnu. Nous disposons déjà d'études montrant les bénéficies des prothèses auditives sur les fonctions cognitives et psychosociales. En redonnant aux malades un accès aux échanges et aux stimulations de l'environnement, elles contribueraient à entretenir la vitalité des réseaux neuronaux et à endiguer leur détérioration.
Faut-il généraliser le dépistage de la perte auditive ?
Pour les auteurs de l'étude, une conclusion s'impose : il faut systématiser le repérage et la prise en charge précoces de la perte auditive, avant même l'apparition d'une gêne manifeste.
Un test auditif s'avère peu coûteux et est simple à implémenter lors d'une consultation de routine chez le médecin. Or il offre un bénéfice potentiel considérable en termes de santé publique.
Le dispositif "100 % santé" en audition : un atout pour la prévention
Le dispositif 100 % santé en audition permet aux personnes malentendantes de bénéficier d'appareils auditifs de qualité sans reste à charge. Ce dispositif facilite l'accès aux aides auditives qui peuvent jouer un rôle protecteur contre la neurodégénérescence et donc contre la maladie de Parkinson.
En corrigeant la perte auditive, les appareils auditifs peuvent aider à maintenir les fonctions cognitives et à réduire le risque de développer des troubles neurodégénératifs.