Quels sont les différents frais facturés lors d'un séjour à l'hôpital ?
Le coût d'une journée d'hospitalisation englobe :
- le forfait journalier d'hospitalisation ;
- les soins médicaux et les actes techniques comme les examens radiologiques et/ou biologiques ;
- les frais d'hébergement qui varient selon que l'hospitalisation a lieu en chambre double ou individuelle ;
- les honoraires des professionnels de santé qui peuvent pratiquer des dépassements d'honoraires ;
- les frais dits de confort comme la télévision, internet, etc.
A quoi correspond le forfait journalier hospitalier ? Quel est son prix ?
Il s'agit d'une participation forfaitaire aux frais d'hébergement et d'entretien. Elle a été fixée à 20 euros par jour par un décret de 2018. Ce montant s'applique aussi bien aux séjours en clinique qu'en hôpital public.
Ce montant est réduit à 15 euros lorsqu'il s'agit d'une hospitalisation au sein d'un service psychiatrique.
Cette participation forfaitaire n'est pas remboursée par la sécurité sociale et reste donc à la charge du patient.
Toutefois, tous les contrats responsables de complémentaire santé remboursent l'intégralité du forfait journalier hospitalier. Il est donc essentiel de posséder une mutuelle pour une prise en charge optimale du coût d'une hospitalisation.
A savoir : certaines personnes peuvent être exonérées du forfait journalier hospitalier, notamment les patients qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire ainsi que les femmes enceintes (4 mois avant l'accouchement et 12 jours après).
Quel est le prix d'une nuit à l'hôpital ?
Plusieurs facteurs peuvent faire varier le coût d'une hospitalisation. Il faut notamment prendre en compte :
- la nature de l'établissement hospitalier : hôpital public ou clinique privée ;
- le service au sein duquel le patient est admis : une hospitalisation en chirurgie coutera plus chère qu'un séjour en médecine générale par exemple ;
- la localisation de l'établissement de santé : des différences existent en fonction des villes, des régions, etc.
De plus, une distinction importante doit être faite entre l'hospitalisation en ambulatoire et celle où le patient passe la nuit à l'hôpital.
Hospitalisation de jour (en ambulatoire)
L'hospitalisation en ambulatoire correspond à une prise en charge médicale ou chirurgicale ne nécessitant pas de passer la nuit à l'hôpital ou à la clinique. Ce type d'hospitalisation est souvent moins coûteux.
Par exemple, seuls les actes techniques, les consultations pré et post-opératoires ainsi que les soins de jour sont facturés. En revanche, les frais d'hébergement sont absents ou minimisés.
En moyenne, une hospitalisation en ambulatoire peut coûter entre 300 et 600 euros selon les soins prodigués et le type d’intervention. Cette option est privilégiée pour les actes chirurgicaux mineurs ou les examens diagnostics qui permettent au patient de rentrer chez lui le jour même.
Hospitalisation avec une nuit en chambre d'hôpital
Lorsque l'hospitalisation nécessite de passer une ou plusieurs nuits à l'hôpital, les coûts augmentent sensiblement.
En effet, les frais d’hébergement viennent s’ajouter aux autres coûts. Ils peuvent varier selon que le patient séjourne dans une chambre double ou une chambre individuelle, cette dernière engendrant des coûts supplémentaires pour le confort.
Dans ce cadre, une nuit en chambre double dans un établissement public peut couter environ 900 euros en médecine générale et jusqu’à 4 600 euros pour les services de soins intensifs. Ces montants incluent les soins prodigués mais aussi la part importante liée aux salaires du personnel hospitalier et aux charges fixes des établissements de santé.
Prise en charge d'une hospitalisation en public
La sécurité sociale prend en charge 80 % des frais d'un séjour à l'hôpital public. Toutefois, il est important de noter que sont exclus des remboursements par l'assurance maladie les éléments suivants :
- le forfait journalier hospitalier,
- les dépassements d'honoraires,
- la chambre particulière (sauf sur demande du médecin).
Quel tarif pour une hospitalisation en clinique privée ?
Les cliniques privées, bien que souvent perçues comme offrant plus de confort et des services supplémentaires, peuvent engendrer des coûts bien plus élevés par rapport aux hôpitaux publics.
Plusieurs éléments sont à considérer pour comprendre les tarifs d'une hospitalisation en clinique privée :
- les coûts de base : tout comme dans les hôpitaux publics, les tarifs de base en clinique privée comprennent les frais d’hébergement, les actes médicaux, les soins infirmiers et les honoraires des médecins. Cependant, ces tarifs de base peuvent déjà être plus élevés en raison des tarifs libres pratiqués par les cliniques privées non conventionnées ;
- la chambre particulière : les cliniques privées sont connues pour proposer davantage de confort, comme des chambres individuelles souvent mieux équipées. Toutefois, ces services viennent avec des coûts supplémentaires significatifs. Par exemple, le coût moyen d'une chambre individuelle peut aller jusqu'à 150 euros par nuit, alors que dans un hôpital public, ce coût est généralement inférieur, autour de 61 euros par nuit ;
- les frais de confort : il s'agit de la télévision, d'internet, etc. ;
- les dépassements d'honoraires : en clinique privée, les médecins, notamment les chirurgiens et les anesthésistes du secteur 2, peuvent pratiquer des dépassements d'honoraires. Ces derniers ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale et peuvent significativement alourdir la facture.
Exemple de prix d'une hospitalisation dans le privé sans mutuelle
Pour une journée d'hospitalisation en chirurgie dans une clinique privée, la facture peut rapidement grimper autour de 1 780 euros voire plus, selon les interventions et les services demandés.
Dans des spécialités très coûteuses comme la réanimation, le coût peut atteindre plusieurs milliers d’euros par jour, rendant une mutuelle santé indispensable pour éviter des frais prohibitifs.
Questions fréquentes concernant le remboursement d'une hospitalisation
Qui paye les jours d'hospitalisation ?
En France, les frais d'hospitalisation sont en grande partie pris en charge par la sécurité sociale, qui couvre 80 % des coûts dans les établissements conventionnés.
Les 20 % restants, appelés ticket modérateur, ainsi que les frais non pris en charge par la sécurité sociale (forfait journalier hospitalier, dépassements d'honoraires, frais de confort) sont à la charge du patient.
Les contrats responsables des complémentaires santé couvrent le ticket modérateur et le forfait journalier hospitalier. Pour les dépassements d'honoraires, il est crucial de choisir une complémentaire avec des garanties élevées.
Pour les personnes ayant un budget réduit, il est possible d'opter pour une mutuelle hospitalisation seule. Il s'agit d'une complémentaire santé qui se concentre exclusivement sur la prise en charge des frais liés à une hospitalisation, qu’elle soit prévue ou imprévue. Les soins courants ainsi que les dépenses en dentaire, optique et audition ne sont pas couverts.
Ce type de contrat est conçu pour couvrir le ticket modérateur, le forfait journalier hospitalier ainsi que d’éventuels dépassements d’honoraires et frais de confort.
Qui fait la demande de prise en charge à 100% ?
La demande de prise en charge à 100 % est généralement effectuée par le médecin traitant ou le médecin hospitalier dans le cadre de certaines situations spécifiques (hospitalisation de longue durée, grossesse, affection de longue durée, etc.).
Ce dernier adresse une demande d’entente préalable à l'assurance maladie. Une fois la demande validée, la sécurité sociale couvre l'intégralité des frais liés à l'hospitalisation, à l'exception du forfait journalier hospitalier et des frais de confort, qui peuvent être pris en charge par une mutuelle.
Bulletin de situation hôpital : à qui l'envoyer ?
Le bulletin de situation est un document fourni par l'hôpital lors de l'admission du patient et à la sortie. Ce document atteste de la durée du séjour hospitalier.
Pour obtenir le remboursement des journées d'hospitalisation et des frais correspondants, le patient doit envoyer ce bulletin de situation à sa caisse d'assurance maladie ainsi qu'à sa mutuelle. Cela permet à la sécurité sociale et à la complémentaire santé de procéder aux remboursements des frais engagés durant l'hospitalisation.