Combien coute une opération ?
Le coût d'une opération chirurgicale peut varier considérablement en fonction de sa complexité, de la durée de l'hospitalisation et du type de soins nécessaires avant et après l'intervention.
En ambulatoire
Les interventions en ambulatoire, c'est-à-dire sans nuit passée à l'hôpital, sont de plus en plus courantes. Ces actes chirurgicaux sont généralement moins coûteux. Ils incluent les frais liés à l'anesthésie, aux soins pré-opératoires, et aux suivis post-opératoires immédiats, tels que des consultations de contrôle.
Voici quelques fourchettes de prix pour vous aider à estimer le coût :
- extraction dentaire complexe : entre 200 et 300 euros ;
- opération des amygdales : entre 500 et 800 euros ;
- chirurgie de la cataracte : aux alentours de 1 200 euros.
En cas d'hospitalisation plusieurs jours
Pour les opérations nécessitant une hospitalisation prolongée, les coûts incluent non seulement les mêmes frais opératoires que pour une chirurgie ambulatoire, mais aussi des frais d'hébergement et les soins intensifs post-opératoires. À cela peuvent s’ajouter des frais de rééducation et de transport médicalisé.
Par exemple, voici une estimation des coûts liés à différentes interventions avec hospitalisation sur plusieurs jours :
- prothèse de la hanche : entre 6 000 et 8 000 euros ;
- pontage coronarien : entre 12 000 et 20 000 euros ;
- chirurgie bariatrique : entre 10 000 et 15 000 euros.
C'est quoi le forfait hospitalier ?
Le forfait hospitalier est une contribution financière des patients hospitalisés pour couvrir les frais de séjour. Il n'est pas remboursé par la sécurité sociale. Ce forfait est dû pour chaque journée d’hospitalisation (séjour jour et nuit) dans un établissement de santé public ou privé.
Actuellement, le montant du forfait hospitalier est fixé à :
- 20 euros par jour en hôpital ou en clinique ;
- 15 euros par jour en service psychiatrique.
Par exemple, pour une hospitalisation de 5 jours en chirurgie orthopédique, le forfait s’élèverait à 100 euros (5 jours x 20 euros).
Comment se faire rembourser une intervention chirurgicale ?
La prise en charge des frais de chirurgie commence par une consultation avec votre médecin traitant et/ou le médecin spécialiste qui vous suit. Vous rencontrerez ensuite le chirurgien ainsi que l'anesthésiste.
Une fois l'intervention programmée, il est important de vérifier les modalités de remboursement avec votre mutuelle car la couverture peut varier selon les garanties souscrites.
Quelle chirurgie est remboursé par la sécurité sociale ?
L'assurance maladie rembourse principalement les interventions jugées médicalement nécessaires pour la santé du patient. Cela inclut la majorité des opérations chirurgicales mais exclut généralement les actes de chirurgie esthétique, sauf si ceux-ci sont justifiés pour des raisons médicales ou réparatrices.
Le cas du remboursement de la chirurgie esthétique
La prise en charge de la chirurgie esthétique dépend de la nature de l'intervention. Une opération visant à améliorer l'apparence physique sans raison médicale n'est en général pas remboursée par l'assurance maladie.
Néanmoins, certaines interventions peuvent être prises en charge, comme la réduction mammaire en cas de problème de dos ou la rhinoplastie en cas de difficultés respiratoires. Une demande préalable doit être soumise à l'assurance maladie pour ces cas particuliers.
Il est également possible de souscrire une mutuelle chirurgie esthétique dont les garanties incluent la prise en charge de ce type d'interventions.
Quelle est la base de remboursement pour un chirurgien ?
La base de remboursement d'un chirurgien varie selon le type d'intervention. Elle est indiquée dans le devis qui vous est remis avant l'opération. La prise en charge par la sécurité sociale correspond généralement à 80 % du BRSS pour les honoraires des chirurgiens.
Les chirurgiens de secteur 1 fixent leurs honoraires selon ce tarif conventionnel alors que ceux qui exercent en secteur 2 peuvent pratiquer des dépassements d'honoraires.
Est-ce que la sécurité sociale rembourse les dépassement d'honoraires d'un chirurgien ?
L'assurance maladie ne prend pas en charge les dépassements d'honoraires. Ces derniers doivent être payés par le patient. Toutefois, de nombreuses complémentaires santé permettent un remboursement total ou partiel de ceux-ci en fonction du niveau des garanties souscrites.
Quel est le remboursement de la mutuelle ?
Les mutuelles remboursent le ticket modérateur, les dépassements d'honoraires et parfois des frais supplémentaires comme une chambre individuelle. Le niveau de prise en charge dépend des garanties incluses dans le contrat de complémentaire santé.
Certaines offrent un remboursement basé sur un pourcentage de la BRSS, tandis que d’autres proposent des forfaits fixes annuels.
Il existe également des mutuelles hospitalisation seule qui ne comprennent que des garanties liées à un séjour à l'hôpital et ne couvrent ni les autres soins courants, ni les soins dentaires, ni les équipements en optique ou en audition. Cela peut être une solution pour les foyers qui ont un budget limité pour leur couverture santé mais aussi pour ceux qui souhaitent compléter une mutuelle obligatoire avec des garanties trop faibles en hospitalisation.
Pour aller plus loin : les termes à connaitre pour comprendre la prise en charge des actes de chirurgie
Base de remboursement de la sécurité sociale ou BRSS
La BRSS est le tarif sur lequel se base la sécurité sociale pour calculer le remboursement des actes médicaux. Les montants pris en charge sont calculés à partir d'un pourcentage défini sur ce tarif conventionnel.
Montant A.M.O
Le montant A.M.O (assurance maladie obligatoire) est la part remboursée par la sécurité sociale.
Forfait journalier
Il s'agit du forfait journalier hospitalier cité plus haut. Cette contribution financière n'est pas remboursée par la sécurité sociale mais peut l'être par votre complémentaire santé.
Frais de séjour
Les frais de séjour englobent l’ensemble des dépenses liées à l’hospitalisation : hébergement, soins et actes médicaux.
Etablissement non conventionné
Un établissement non conventionné n'a pas signé d'accord avec l'assurance maladie. Les frais dans de tels établissements sont souvent plus élevés et moins bien remboursés. Il est donc crucial de vérifier le statut de l’établissement avant une hospitalisation.