Le rapport IGAS met en avant une segmentation accrue du secteur de la protection santé en France. Celle-ci a encore augmentée avec l’application de l’ANI.
On arrive à un paysage catégorisé avec des règles différentes pour chaque catégories de personnes mais aussi des trous de couverture pour certaines.
La mise en place de dispositifs visant à généraliser l’accès aux complémentaires santé comme l’ACS ou l’ANI a également créé des disparités. Certaines personnes sont exclues de ces dispositifs et doivent donc souscrire des contrats individuels qui, à terme, risquent soit de voir leurs cotisations augmenter, soit voir leurs garanties diminuées.
Par exemple, les contrats collectifs couvrent la partie active de la population et sont très concurrentiels afin d’attirer le plus d’entreprises. Les retraités sont exclus de ce dispositif. Or c’est une catégorie de la population particulièrement fragile sur le plan de la santé par rapport aux 20-65 ans.
Les observateurs craignent que les assurances répercutent le manque-à-gagner des contrats collectifs sur ce type de contrat individuel plus à risques.