Pourquoi vacciner les adolescents contre les papillomavirus humains (HPV) ?
Les papillomavirus humains sont des infections sexuellement transmissibles (IST) contre lesquelles le port du préservatif ne suffit pas à assurer une protection suffisante. Un simple contact des parties génitales suffit à transmettre ces virus. On estime que 80 % de la population (hommes et femmes) va être y exposée au moins une fois dans sa vie.
Bien que les infections aux HPV soient, dans la plupart des cas, éliminer naturellement par le corps, certaines peuvent persister. Il en résulte alors des lésions qui peuvent, par la suite, évoluer en cancer. Cette évolution peut prendre plusieurs années.
Le rôle des papillomavirus dans le cancer du col de l’utérus est aujourd’hui bien connu. C’est pourquoi ce vaccin est préconisée pour les jeunes filles, idéalement avant le début de leur vie sexuelle, afin d’être sûr qu’elles n’aient pas déjà été en contact avec ces virus. Mais ces derniers jouent également un rôle dans les cancers de l’anus qui peuvent toucher les hommes. C’est pourquoi la vaccination a également été étendue aux jeunes garçons depuis le 1er janvier 2021. Cela permet aussi de réduire les risques de contamination de leurs futures partenaires.
Le nombre moyen de cancers attribués aux infections HPV est de 6 300 cas par an (tous sexes confondus).
Le vaccin contre les papillomavirus apporte une protection proche de 100 %. Il est donc vivement recommandé pour les adolescentes de 11 à 14 ans.
Quelle est la prise en charge de cette vaccination HPV ?
Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le vaccin contre les papillomavirus est remboursé par la sécurité sociale à hauteur de 65 %. La prise en charge du ticket modérateur relève de la complémentaire santé des parents du jeune qui se fait vacciner dès lors que ce dernier est inscrit en tant qu’ayant-droit sur le contrat.
A cela s’ajoute également la prise en charge de l’injection qui est de 70 % par la sécurité sociale lorsqu’elle est réalisée par un médecin ou une sage-femme. Elle est de 60 % si c’est une infirmière qui réalise l’injection sur prescription médicale.
Il s’agit de la même prise en charge que pour les autres vaccins qu’ils soient obligatoires ou recommandés.