La délégation des tâches auprès des orthoptistes
Les orthoptistes sont des praticiens dont la mission consiste à dépister, analyser et traiter les troubles visuels grâce à de la rééducation. En schématisant, on peut les comparer à des kinésithérapeutes de la vue.
La situation depuis le 1er janvier 2018
Le décret du 5 décembre 2016 est une première étape dans l’extension des prérogatives des orthoptistes. Il visait uniquement les orthoptistes salariés au sein d’un cabinet d’ophtalmologie. Depuis le 1er janvier 2018, ces mesures concernent l’ensemble de la profession, que ces professionnels soient salariés ou non d’un médecin ophtalmologiste.
Les orthoptistes ont donc la possibilité de réaliser le protocole de renouvellement optique (RNO) à travers un bilan optique complet. Cela signifie qu’un rendez-vous chez l’ophtalmologue n’est plus nécessaire pour un simple contrôle et/ou renouvellement des lunettes.
La prise en charge est la même que pour les consultations chez l’ophtalmologue : remboursement par la sécurité sociale et par la mutuelle optique dans la limite des garanties souscrites.
Les orthoptistes peuvent également effectuer des mesures de réfraction dans le cadre de certains troubles oculaires comme le glaucome.
Mais en raison des déserts médicaux et de la baisse du nombre d’ophtalmologues, cette mesure n’est pas suffisante pour réduire significativement les délais d’attente pour un rendez-vous pour faire contrôler sa vue, notamment la première fois.
L’extension souhaitée aux consultations de premier recours
La Cour des Comptes souhaite étendre les prérogatives des orthoptistes aux consultations de premier recours. Cela signifierait qu’ils n’interviendraient plus uniquement dans une procédure de renouvellement d’une paire de lunettes mais pourraient devenir prescripteurs du premier équipement de correction.
La Cour des Comptes précise que cette compétence reviendrait uniquement aux orthoptistes ayant suivi une formation de 5 années après l’obtention du bac.
Les prérogatives à accorder aux opticiens selon la Cour des Comptes
Dans la même optique, la Cour des Comptes souhaite que les opticiens puissent être autorisés à prescrire une paire de lunette dès lors qu’ils ont poursuivi leur formation jusqu’au master (bac +5) au lieu de la stopper au BTS (bac +2).