Renforcement de la gouvernance du numérique
Pour atteindre cet objectif, la feuille de route du numérique dévoilée fin avril prévoit la création, d’ici décembre 2019, d’une nouvelle délégation ministérielle du numérique en santé (DNS) qui aura pour rôle de définir la politique numérique dans le domaine de la santé et de s’assurer de la cohérence des mesures mises en œuvre en effectuant des arbitrages. Elle aura également en charge le pilotage de l’ANS (Agence du numérique en santé).
La création de la DNS s’accompagne de la suppression de la délégation à la stratégie des systèmes d’information (DSSIS).
Amélioration de la sécurité et de l’interopérabilité des systèmes d’information
La condition pour atteindre cet objectif est la mise en place d’une identification numérique de l’ensemble des professionnels de santé et des acteurs de la santé ainsi que le déploiement de l’identifiant national de santé.
Pour les patients, il est prévu de développer une application mobile qui permettrait d’accéder à une version dématérialisée de sa carte vitale. Son rôle devra dépasser la simple consultation des droits à jour mais permettre d’accéder à d’autres services qui doivent encore être définis.
Déploiement rapide des services numériques qui servent de socles à la politique numérique en santé
Ces services numériques socles sont
- le dossier médical partagé (DMP) qui pourrait être complété par un carnet de vaccination et par la possibilité de collecter les données émises par des applications ou des objets connectés ;
- les messageries sécurisées de santé avec lesquelles se font les échanges d’informations au sein du parcours de soins du patient ;
- la e-prescription dont le déploiement s’étalerait de 2019 à 2022 ;
- le programme "e-parcours" qui doit venir en complément des 3 premiers services et permettre une meilleure articulation entre médecine de ville, établissements hospitaliers et médico-social.
Mise en œuvre de plateformes numériques nationales
La feuille de route du numérique en santé mise sur une ouverture de la plateforme "espace numérique de santé" en janvier 2022. Elle permettrait aux patients d’accéder, depuis un même espace, à son DMP, son compte ameli, des outils de télémédecine, etc.
Soutien aux innovations
L’objectif est d’encourager et de faciliter la télémédecine pour répondre aux besoins de santé des territoires touchés par le phénomène des déserts médicaux.
Plusieurs expérimentations auront également lieu pour développer le rôle du numérique dans la santé. Des appels à candidature seront lancés pour constituer un panel d’hôpitaux, de maisons de santé, d’EHPAD, de GHT et de pharmacies dits 3.0.