Les freins idéologiques et politiques
Ainsi, pour apprécier au mieux les risques et les remboursements qui en découleront, les compagnies d'assurances et les mutuelles seniors doivent avoir accès aux données de santé des patients français.
Les français sont-ils prêts à laisser des organismes commerciaux avoir accès à leurs données personnelles ?
- Il s'agit là du 1er frein. Quid de la sécurité des informations ? Comment être certain que les assureurs ne vont pas utiliser ces données pour sélectionner les risques ou tarifer selon l'état de santé de l'assuré ?
- Le 2ème soucis concerne la définition même de pathologie lourde, qui restera à la charge partielle de la sécurité sociale et des petits risques uniquement pris en charge par les mutuelles santé.
Il pourrait sembler évident de classer l'hospitalisation, le dentaire et l'optique dans les gros risques et les soins courants (visites de médecins, pharmacie...) dans les petits risques.
Toutefois, l'assurance maladie ne rembourse qu'une infime partie d'une paire de lunettes, doit-on l'exclure totalement des risques lourds ?
De même, les médicaments représentent souvent de petites sommes, mais toutes les dépenses additionnées occasionnent des factures énormes.
En définitif, même si cette réflexion peut sembler brutale et difficile à mettre en place, les solutions de sauvetage de l'assurance maladie sont peu nombreuses. D'autant que la période n'est pas à une énième augmentation des taxes des prélèvements obligatoires.
Pendant ce temps, le sort des compagnies pouvant accepter l'aide à la complémentaire santé ACS est en discussion auprès du gouvernement.