Pourquoi doit-on retirer le pacemaker du défunt avant son inhumation ou sa crémation ?
Ma grand-mère vient de nous quitter. Elle avait un pacemaker. Nous venons d’apprendre que ce dernier devra être retiré avant sa crémation. Quelles en sont les raisons ? Est-ce pareil pour une inhumation ?
L’article R2213-15 du code des collectivités territoriales dispose, dans son alinéa 3, que « si la personne décédée était porteuse d'une prothèse fonctionnant au moyen d'une pile, un médecin ou un thanatopracteur atteste de la récupération de l'appareil avant la mise en bière ».
Il s’agit donc d’une obligation légale qui s’applique à la fois pour l’inhumation et pour la crémation. Mais les motivations ne sont pas les mêmes pour ces deux cas de figure.
Pacemaker et inhumation : risque de pollution
Le retrait d’un pacemaker avant une inhumation se justifie par la présence de lithium au sein de la pile. Ce composant est un agent particulièrement polluant qui peut donc faire des dégâts dans l’environnement.
Pacemaker et crémation : risque d’explosion
Au moment de la crémation, la chaleur va faire fondre le pacemaker. La pile risque alors d’exploser et d’endommager les équipements du crématorium.
Les exceptions à l’obligation de retrait du pacemaker
Les évolutions technologiques ont conduit à l’utilisation de pacemakers plus petits ou dont les piles ne présentent pas la même dangerosité. C’est pourquoi en 2017, un décret a complété l’article R2213-5 du code des collectivités territoriales en y ajoutant une liste d’exceptions fixée par arrêté ministériel.
Qui doit retirer le pacemaker ?
Lorsque l’obligation de retrait du pacemaker persiste, cette opération peut être réalisée par un médecin ou par le thanatopracteur durant les soins de conservation.