Que faire lorsqu’une personne âgée refuse de s’alimenter ?
Avec mon frère, nous avons organisé le maintien à domicile de ma mère en situation de dépendance. Actuellement, nous trouvons qu’elle se nourrit de moins en moins et refuse ses repas. Que pouvons-nous faire ?
Le refus alimentaire chez la personne âgée est un problème fréquent. La première chose à faire est de s’assurer qu’il s’agit bien d’un refus de l’alimentation et non d’une autre pathologie ou d’une conséquence d’un trouble dysfonctionnel. C’est pourquoi il est important d’en parler au médecin traitant de la personne âgée.
En premier lieu, le médecin traitant va donc vérifier les éventuelles causes organiques (pathologies au niveau de la bouche comme une mycose par exemple), un possible effet secondaire de certains traitements, etc.
Le médecin traitant peut également prescrire une consultation chez un nutritionniste.
Attention à ne pas confondre nutritionniste et diététicien. Seul le premier professionnel a la qualité de médecin, ce qui permet la prise en charge des consultations par la sécurité sociale et la complémentaire santé de la personne âgée.
De plus, le nutritionniste est plus apte à diagnostiquer et traiter des maladies liées à l’alimentation, et en l’espèce, au refus de s’alimenter. En effet, le fait de refuser les repas peut avoir des conséquences importantes :
- dénutrition,
- déshydratation,
- épuisement,
- etc.
Ce refus peut également avoir des conséquences sur les aidants : fatigue pouvant conduire à des gestes plus brusques, voire une certaine violence.
Le comportement alimentaire d’une personne âgée doit donc faire l’objet d’une vigilance constante. Un changement majeur doit impérativement être signalé au médecin traitant qui pourra déterminer l’origine de ce refus et éventuellement conseiller la personne âgée à un médecin nutritionniste.