La pupille

Le rôle de la pupille est de contrôler l’intensité de lumière qui doit entrer dans l'œil. Elle est le diaphragme de l'œil.

Située au centre de l'oeil, la pupille est un trou protégé par la cornée. C’est un espace libre au centre de l’iris. La pupille et l’iris se situent entre le cristallin, à l’arrière, et la cornée, à l’avant.

Quand l'œil est exposé à la lumière, la pupille se contracte et son diamètre change. Dans l’obscurité, la pupille se dilate afin d’augmenter la quantité de lumière à faire passer dans l’oeil. C’est ce que l’on appelle le réflexe photomoteur.

Le rétrécissement de la pupille se fait appeler myosis, quant à la dilatation, on l’appelle mydriase. Le diamètre varie entre 2 mm et 8mm selon la luminosité.

Le rôle des émotions dans la dilatation des pupilles

Si la luminosité impacte le diamètre des pupilles, ce n’est pas le seul facteur à jouer sur leur dilatation.

Des recherches ont démontré que les émotions auraient un impact sur la dilatation des pupilles. Il s’agirait d’une action involontaire provenant du système nerveux autonome. L’amour, la colère, l’anxiété, la peur, pourraient créer une dilatation des pupilles.

La pupille est un indicateur clé au cours de l’évaluation des paramètres vitaux d’une personne. Vous l’avez peut-être déjà vu, cet acte consiste à observer l’état des pupilles et leur réaction au stimuli lumineux.

Pour ce faire, le patient est placé dans une atmosphère lumineuse modérée, le médecin lui, regarde la pupille et stimule l'œil à l’aide d’une lampe de poche. On parle alors de réflexe pupillaire. Cet acte permet d’obtenir des informations sur l’état neurologique de la personne. Le professionnel de santé observe la taille, la symétrie et la réactivité à la lumière.

La surveillance des pupilles du réflexe cornéen et du réflexe ciliaire, à intervalles réguliers, apporte de nombreuses informations au médecin sur l’état et l’évolution d’un patient. Il est alors possible de déceler une intoxication - volontaire ou accidentelle - la prise de stupéfiants, par l’observation des pupilles.

Aussi, une réaction lente ou tardive du diamètre de la pupille peut être le signe de plusieurs pathologies comme la maladie d’Alzheimer.

Les troubles de la pupille sont le plus souvent une dilatation - mydriase - ou une rétractation - myosis - de la pupille. Habituellement sans symptômes, ce trouble implique une consultation aux urgences seulement si une douleur se fait sentir.

Le mydriase ou myosis peuvent être néanmoins causés par une compression du nerf intrinsèque, une atteinte rétinienne ou du nerf optique, une pupille d’Addie (cette maladie dont on ne connaît pas la cause se manifeste par une altération de l’innervation parasympathique de la pupille).

Concernant le myosis, il peut être provoqué par le syndrome de Claude-Bernard-Horner, le syndrome d’Argyll-Robertson, une atteinte médicamenteuse.

Anisocorie

Il s’agit de l’inégalité des deux pupilles. Elle n’implique pas de symptômes. Des maladies peuvent être associées à ce trouble comme l’uvéite, l’avc, le glaucome aigu par fermeture de l’angle, l’ hémorragie sous-arachnoïdienne.

La cataracte

La cataracte se caractérise par une altération du cristallin, localisée à l’arrière de la pupille. Elle se manifeste par une baisse de la vue pouvant conduire à la cécité. On repère une altération du cristallin au changement de couleur de la pupille, qui devient claire ou blanche au lieu d’être noire.

En cas de blessure à la tête, surveillez la taille des pupilles. Si elles sembles dilatées, et particulièrement si l’une des deux pupilles est plus grande que l'autre, contactez les urgences.

La presbytie, une baisse de la vision, peut se reconnaître à la dilatation des pupilles ! Une raison de plus de surveiller la taille de vos pupilles. La presbytie débute souvent après l’âge de 40 ans.

Le traitement de la pupille dépend de la pathologie à traiter. Il peut se faire à travers l’application d’un collyre, le port de lunettes ou lentilles de correction. Dans certains cas, une intervention chirurgicale est recommandée. Les soins ophtalmologiques sont assez peu, voire pour certains pas du tout remboursés par la sécurité sociale. Tout dépend de la pathologie et de l’âge de la personne concernée.

Aussi, même pour des examens de contrôle, il faut savoir que des dépassements d’honoraires peuvent être pratiqués. Si le remboursement optique des lunettes et verres correcteurs est infime, il l’est d’autant plus sur des opérations chirurgicales. Être soutenu par une mutuelle présentant de bonnes garanties optiques reste la seule solution pour réduire ses dépenses de santé.

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